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ion, imbu de ces sentiments, que le gouvernement provisoire vient de vous donner une marque de confiance qu’en ma qualité de Corse je suis heureux de vous annoncer.

Salut et fraternité,

Le 15 avril 1848.
LOUIS BLANC,
Membre du Gouvernement provisoire.


N° 2. — Pétition à la Constituante

Citoyens Représentants du peuple,

Le lendemain de Février, accouru de l’exil pour offrir mes services à mon pays, j’ai accepté avec une profonde reconnaissance, des mains des fondateurs de la République, le grade de chef de bataillon au 1er régiment de la Légion étrangère. J’étais autorisé à le regarder comme un état transitoire devant amener ma mutation dans un régiment français.

L’intention de M. de Lamartine, et après lui, celle de M. le général Cavaignac, était de demander à l’Assemblée nationale une décision à cet égard. Elle était nécessaire, en présence de la loi du 14 avril 1832 sur l’avancement. A part toute autre considération, ces hauts fonctionnaires de la République avaient pensé qu’une exception paraîtrait fondée en ma faveur, puisque l’exil dont ma famille était frappée m’avait seul empêché soit de satisfaire à la loi de recrutement, soit d’entrer dans une école militaire. Ce qui corroborait encore ces considérations, c’étaient les demandes réitérées de servir dans l’armée d’Afrique, que, depuis douze ans, je n’avais cessé d’adresser au gouvernement