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absolue de donner quelque mandat que ce puisse être à des membres de cette Assemblée. (Très bien !)

Nonobstant mes observations, M. Pierre Bonaparte a fait insérer dans les journaux la lettre que vous avez lue, et il l’a signée. Le Gouvernement était mis en demeure de répondre ; il l’a fait par le décret que vous connaissez. (Bruit.) Je répète ma phrase. Le Gouvernement était mis en demeure de répondre à la lettre de M. Pierre Bonaparte ; c’était une espèce de défi ; le Gouvernement a répondu par le décret que vous avez vu.

M. Pierre Bonaparte. — Par dépit !

M. le Ministre. — Il était dans son droit, dans son droit absolu, et s’il ne l’avait pas fait, vous auriez eu grandement raison de l’en blâmer. (Très bien !)

Je ne touche pas aux questions de famille, elles ne sont pas de ma compétence.

Quant aux influences du Gouvernement, je déclare très haut que M. le président de la République n’a pour conseillers que ses ministres ; nous n’en connaissons pas d’autres, nous ne subissons l’influence de qui que ce soit. (Très bien !)

Nous venons ici franchement, loyalement, vous apporter des projets de lois, les mesures que le Gouvernement croit bonnes ; nous nous inspirons des votes de la majorité de cette Assemblée ; nous nous conformons à ce qu’elle décide, et nous serons toujours heureux de marcher avec elle. (Approbation vive et prolongée.)

M. le Président. — La parole est à M. Pierre Bonaparte.

M. Pierre Bonaparte. — Citoyens représentants, je tiens seulement à vous soumettre mon opinion sur un point du discours de M. le ministre.