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discipline, témoin sa conduite au Saint-Esprit et à Avignon : l’on n’a pas pris une épingle. Il a fait emprisonner un sergent qui s’était permis d’arrêter un Marseillais de votre armée qui était resté dans une maison, parce qu’il avait violé l’asile du citoyen sans un ordre exprès. L’on a puni des Avignonnais qui s’étaient permis de désigner une maison comme aristocrate. L’on instruit le procès d’un soldat accusé de vol… Votre armée, au contraire, a tué, assassiné plus de trente personnes, a violé l’asile des familles, a rempli les prisons de citoyens sous le prétexte vague qu’ils étaient des brigands.

Ne vous effrayez point de l’armée, elle estime Marseille, parce qu’elle sait qu’aucune ville n’a tant fait de sacrifices à la chose publique ; vous avez dix-huit mille hommes à la frontière et vous ne vous êtes point ménagés dans toutes les circonstances. Se-