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le vœu de la nation, dont ils devinrent l’espoir. Le dépit secret, la rage que votre nomination fit dévorer à tous, fait l’éloge de vos manœuvres et du crédit de votre ligue.

Arrivé à Versailles, vous fûtes zélé royaliste : arrivé à Paris, vous dûtes voir avec un sensible chagrin que le gouvernement que l’on voulait organiser sur tant de débris, était le même que celui que l’on avait chez nous noyé dans tant de sang.

Les efforts des méchans furent impuissans : la nouvelle constitution, admirée de l’Europe, et devenue la sollicitude de tout être pensant ; il ne vous resta plus qu’une ressource ; ce fut de faire croire que cette constitution ne convenait pas à notre île, quand elle était exactement la même que celle qui opéra de si bons effets, et qu’il fallut tant de sang pour nous l’arracher.

Tous les délégués de l’ancienne adminis-