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Mais vous deviez être ému, de voir votre maison et celles de vos amis en proie aux flammes..... Bon Dieu ! quand sera-ce que les gens bornés cesseront de vouloir tout apprécier ? Laissant brûler votre maison, vous mettiez M. de Choiseul dans la nécessité de vous indemniser. L’expérience a prouvé la justesse de vos calculs : on vous remit bien au-delà de l’évalué des pertes. Il est vrai que l’on se plaint que vous gardâtes tout pour vous, ne donnant qu’une bagatelle aux misérables que vous aviez séduits. Pour justifier si vous l’avez dû faire, il ne s’agit que de savoir si vous l’avez pu faire avec sûreté. Or, de pauvres gens, qui avaient si besoin de votre protection, n’étaient ni dans le cas de réclamer, ni même dans celui de connaître bien clairement le tort qu’on leur faisait. Ils ne pouvaient pas faire les mécontens, et se révolter contre votre autorité : en horreur à