Page:Bonaparte - Le Souper de Beaucaire ; Lettre à Matteo Buttafoco, 1821.djvu/30

Cette page a été validée par deux contributeurs.
(12)

brûlées. En lieu de sûreté, vous vous moquâtes de ces efforts impuissans.

L’on veut ici vous imputer à défi, d’avoir voulu armer Royal-Corse contre ses frères. L’on veut également entacher votre courage, du peu de résistance de Vescovato. Ces accusations sont très-peu fondées ; car la première est une conséquence immédiate, c’est un moyen d’exécution de vos projets ; et comme nous avons prouvé que votre conduite était toute simple, il s’ensuit que cette inculpation incidente est détruite. Quant au défaut de courage, je ne vois pas que l’action de Vescovato puisse l’arrêter : vous n’allâtes pas là pour faire sérieusement la guerre, mais pour encourager, par votre exemple, ceux qui vacillaient dans le parti opposé. Et puis, quel droit a-t-on d’exiger que vous eussiez risqué le fruit de deux ans de bonne conduite, pour vous faire tuer comme un soldat !