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de quelques amis et d’un détachement français, vous vous jetâtes dans Vescovato ; mais le terrible Clémente[1] vous en dénicha. Vous vous repliâtes sur Bastia avec vos compagnons d’aventure et leur famille. Cette petite affaire vous fit peu d’honneur : votre maison et celle de vos associés furent
- ↑ Clément Paoli, frère aîné du général Paoli, bon guerrier, excellent citoyen, vrai philosophe. Au commencement d’une action, il ne pouvait jamais se résoudre à se battre personnellement : il donnait ses ordres avec ce sang-froid qui caractérise le capitaine. Mais dès qu’il avait vu tomber quelqu’un des siens, il saisissait ses armes, avec cette convulsion d’un homme indigné, en faisait usage, en s’écriant « hommes injustes ! pourquoi franchissez-vous les barrières de la nature ? pourquoi faut-il que vous soyez les ennemis de la patrie ? » Austère dans ses mœurs, simple dans sa vie privée, il a toujours vécu retiré. Ce n’était que dans les grands besoins qu’il venait aussi donner son avis, dont on s’écartait rarement.