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de papiers, et deux chaises : son frère couchait sur un mauvais matelas, dans un cabinet voisin. On fut d’accord sur le prix d’impression ; mais il attendait d’un moment à l’autre une décision pour quitter Auxonne ou pour y rester. Cet ordre arriva en effet quelques jours après : il partit pour Toulon, et l’ouvrage ne fut pas imprimé. Il est douteux que l’on puisse jamais retrouver cet écrit dont il ne reste aucune trace. On lui avait confié le dépôt des ornemens d’église de l’aumônier du régiment, qui venait d’être supprimé. Il les fit voir à M. Joly, et ne parla des cérémonies de la religion qu’avec décence : Si vous n’avez pas entendu la messe, joutât-il, je puis vous la dire.

Pour constater davantage l’authenticité de cette lettre, nous citerons le passage suivant du Journal de Dijon, du 4 août 1821.

« L’exemplaire que nous possédons nous a été donné, il y a environ dix-neuf ans, par une personne d’Auxonne, qui le tenait elle-même ex autoris dono.

« Deux fautes d’impression, l’une à la première ligne de la page 8, et l’autre à la fin de la sixième ligne de la page 9, sont corrigées de la main de l’auteur.

« II n’y avait pas long-temps que nous étions en possession de notre exemplaire, lorsque dans