Page:Bonaparte - Œuvres littéraires, tome 1, 1888.djvu/474

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


CLXIX

Fontainebleau, 1er octobre 1810.

J’ai reçu ta lettre. Hortense, que j’ai vue, t’aura dit ce que je pensais ; va voir ton fils, cet hiver, reviens aux eaux d’Aix l’année prochaine, ou bien reste au printemps à Navarre. Je te conseillerais d’aller à Navarre tout de suite, si je ne craignais que tu ne t’y ennuyasses. Mon opinion est que tu ne peux être, l’hiver, convenablement qu’à Milan ou à Navarre ; après cela, j’approuve tout ce que tu feras ; car je ne te veux gêner en rien. Adieu, mon amie. L’impératrice est grosse de quatre mois ; je nomme madame de Montesquiou gouvernante des enfants de France. Sois contente, et ne te monte jamais la tête ; ne doute jamais de mes sentiments.


CLXX

Paris, le 8 janvier 1811.

J’ai reçu ta lettre pour le nouvel an. Je vois avec plaisir que tu es contente. On dit qu’il y a, à Navarre, plus de femmes que d’hommes. Ma santé est fort bonne, quoiqu’il y ait quinze jours que je ne