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Berg[1]. J’ai réuni la Hollande à la France ; mais cet acte a cela d’heureux, qu’il émancipe la reine, et ton infortunée fille va venir à Paris avec son fils, le grand-duc de Berg ; cela la rendra parfaitement heureuse. Ma santé est bonne. Je suis venu pour chasser quelques jours. Je te verrai avec plaisir cet automne. Ne doute jamais de mon amitié. Je ne change jamais. Porte-toi bien, sois gaie, et crois à la vérité de mes sentiments.


CLXVIII

Juillet 1810.

J’ai vu avec peine le danger que tu as couru. Pour une habitante des îles de l’Océan, mourir dans un lac, c’eût été une fatalité[2].

  1. Au moment où Murat monta sur le trône de Naples, Napoléon conféra son titre de grand-duc de Berg au fils aîné du roi Louis.
  2. Joséphine et madame de Rémusat avaient failli se noyer, sur le lac du Bourget, le 26 juillet. Leur bateau manqua chavirer par suite d’une tempête subite. Dans la lettre qu’elle écrivait à son mari à ce sujet, madame de Rémusat confesse avoir songé « à la manière dont on tomberait, et dont on serait repêchée, et alors un souvenir de Paul et Virginie… »