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Le prince Aldobrandini[1] est blessé, mais légèrement. Bessières a eu un boulet qui lui a touché le gras de la cuisse ; la blessure est très légère. Lasalle a été tué[2] ; mes pertes sont assez fortes ; mais la victoire est décisive et complète. Nous avons plus de cent pièces de canon, douze drapeaux, beaucoup de prisonniers. Je suis brûlé par le soleil. Adieu, mon amie, je t’embrasse. Bien des choses à Hortense.


CXXXI

Le 9 juillet 1809, à deux heures du matin.

Tout va ici selon mes désirs. Mes ennemis sont défaits, battus, tout à fait en déroute. Ils étaient très nombreux. Je les ai écrasés. Ma santé est bonne aujourd’hui. Hier, j’ai été un peu malade d’un débordement de bile, occasionné par tant de fatigues ; mais cela me fait grand bien. Adieu, mon amie, je me porte fort bien.

  1. Le prince Aldobrandini de Borghèse, colonel du 4e régiment de cuirassiers. Parent de Pauline Bonaparte.
  2. Lasalle, le premier général de la cavalerie française après Murat, le type accompli du soldat. Colonel de chasseurs, général de brigade en Italie, général de division, né en 1775, tué à Wagram le 6 juillet 1809. Écrivain à ses heures, il a rimé quelques chansons de corps-de-garde.