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nouvelle de la bataille de Friedland. Depuis, j’ai continué à poursuivre l’ennemi. Kœnigsberg, qui est une ville de 80 000 âmes, est en mon pouvoir. J’y ai bien trouvé des canons, beaucoup de magasins et enfin plus de 60 000 fusils venant d’Angleterre. Adieu, mon amie, ma santé est parfaite, quoique je sois enrhumé par la pluie et le froid du bivouac. Sois contente et gaie. Tout à toi.


CI

Tilsitt, le 19 juin 1807.

J’ai expédié Tascher près de toi pour calmer toutes tes inquiétudes. Tout va ici au mieux. La bataille de Friedland a décidé de tout. L’ennemi est confondu, abattu, extrêmement affaibli. Ma santé est bonne, et mon armée est superbe. Adieu, mon amie, sois gaie et contente.


CII

Tilsitt, le 20 juin 1807.

Mon amie, je viens de voir l’empereur Alexandre ; j’ai été fort content de lui ; c’est un fort beau, bon et jeune empereur ; il a de l’esprit plus qu’on ne le