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n’y portais pas remède. Tu te laisses affliger par les propos de gens qui devraient te consoler. Je te recommande un peu de caractère, et de savoir mettre tout le monde à sa place[1]. — Mon amie, il ne faut pas aller en petite loge aux petits spectacles ; cela ne convient pas à votre rang ; vous ne devez aller qu’aux quatre grands théâtres et toujours en grande loge. — Pour m’être agréable, il faut, absolument en tout, vivre comme tu vivais lorsque j’étais à Paris. Alors tu ne sortais pas pour aller à de petits spectacles, ou autres lieux. Tu dois toujours aller en grande loge. Pour la vie de chez toi, recevoir là, et avoir tes cercles réglés ; voilà, mon amie, le seul moyen de mériter mon approbation. Les grandeurs ont leurs inconvénients ; une impératrice ne peut pas aller où va une simple particulière.


XCIII

Osterode, le 27 mars 1807.

Mon amie, ta lettre me fait de la peine. Tu ne dois pas mourir ; tu te portes bien, et tu ne peux avoir aucun sujet raisonnable de chagrin. Je pense que tu dois

  1. Quelques racontars de cour avaient malheureusement appris à Joséphine les infidélités de Napoléon. Aussi l’empereur va-t-il au devant des plaintes de l’épouse trompée.