Page:Bonaparte - Œuvres littéraires, tome 1, 1888.djvu/421

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

partager les longues nuits de cette saison avec toi[1] ; mais il faut obéir aux circonstances.


LXXIX

Varsovie, le 16 janvier 1807.

Je me porte fort bien, un peu ennuyé quelquefois de la longueur des nuits. Je vois ici, jusqu’à cette heure, assez peu de monde.


LXXX

Varsovie, le 16 janvier 1807.

Ma bonne amie, j’ai reçu ta lettre du 5 janvier ; tout ce que tu me dis de ta douleur me peine. Pourquoi des larmes, du chagrin ? N’as-tu donc plus de courage ? Je te verrai bientôt : ne doute jamais de mes sentiments ; et, si tu veux m’être plus chère encore, montre du caractère et de la force d’âme. Je suis humilié de penser que ma femme puisse se méfier de mes destinées. Adieu, mon amie ; Je t’aime, je désire te voir, et veux te savoir contente et heureuse.

  1. Il n’allait pas tarder à les partager avec la belle madame W……ka, femme d’un grand seigneur polonais, qu’on lui avait présentée le 2 janvier, à Varsovie.