LXXVI
J’ai reçu ta lettre, mon amie. Ta douleur me touche ; mais il faut bien se soumettre aux événements. Il y a trop de pays à traverser depuis Mayence jusqu’à Varsovie ; il faut donc que les événements me permettent de me rendre à Berlin, pour que je t’écrive d’y venir. Cependant l’ennemi, battu, s’éloigne ; mais j’ai bien des choses à régler ici. Je serais assez d’opinion que tu retournasses à Paris où tu es nécessaire. Renvoie ces dames qui ont leurs affaires ; tu gagneras d’être débarrassée de gens qui ont dû bien te fatiguer. Je me porte bien ; il fait mauvais. Je t’aime de cœur.
LXXVII
Mon amie, je suis touché de tout ce que tu me dis ; mais la saison est froide, les chemins très mauvais, peu sûrs, je ne puis donc consentir à t’exposer à tant de fatigues. Rentre à Paris pour y passer l’hiver. Va aux Tuileries ; reçois, et fais la même