Page:Bonaparte - Œuvres littéraires, tome 1, 1888.djvu/385

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


XXV

Vérone, 24 novembre 1796.

J’espère bientôt, ma douce amie, être dans tes bras. Je t’aime à la fureur. J’écris à Paris par ce courrier. Tout va bien. Wurmser a été battu hier sous Mantoue. Il ne manque à ton mari que l’amour de Joséphine pour être heureux.


XXVI

Milan, novembre 1796.

J’arrive à Milan ; je me précipite dans ton appartement ; j’ai tout quitté pour te voir, te presser dans mes bras… tu n’y étais pas ; tu cours les villes avec les fêtes ; tu t’éloignes de moi, lorsque j’arrive et ne te soucies plus de ton cher Napoléon. Un caprice t’a fait l’aimer, l’inconstance te le rend indifférent. Accoutumé aux dangers, je sais le remède aux ennuis et aux maux de la vie. Le malheur que j’éprouve est incalculable ; j’avais le droit de n’y pas compter. Je serai ici jusqu’au 9 (frimaire) dans la