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presse de vous demander des nouvelles des effets que les eaux ont faits sur votre santé et de vous assurer de mon respectueux attachement et de mon éternelle reconnaissance.

Je suis charmé que Joseph soit venu en Corse avec nous, pourvu qu’il soit ici le 1er novembre… Joseph peut venir ici parce que le père Patrault, mon maître de mathématiques que vous connaissez, ne partira point. En conséquence, monsieur le principal m’a chargé de vous assurer qu’il sera très bien reçu ici et qu’en toute sûreté, il peut venir. Le père Patrault est un excellent maître de mathématiques et il m’a assuré particulièrement qu’il s’en chargerait avec plaisir ; et si mon frère veut travailler, nous pourrons aller ensemble à l’examen d’artillerie. Vous n’aurez aucune démarche à faire pour moi, puisque je suis élève simplement. Il faudrait en faire pour Joseph, mais puisque vous avez une lettre pour lui, tout est dit. Ainsi, mon cher père, j’espère que vous préférerez le placer à Brienne, plutôt qu’à Metz, pour plusieurs raisons :

1o Parce que cela sera une consolation pour Joseph, Lucien et moi ;

2o Parce que vous serez obligé d’écrire au principal de Metz ce qui retardera encore, puisqu’il vous faudra attendre sa réponse ;

3o Il n’est pas ordinaire à Metz d’apprendre ce qu’il faut que Joseph sache pour l’examen, en six mois ; en