Page:Bonaparte - Œuvres littéraires, tome 1, 1888.djvu/310

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Il est en sixième pour le latin, et va apprendre toutes les différentes parties de l’enseignement.

Il sait très bien le français, et a oublié l’italien tout à fait. J’espère qu’actuellement il vous écrira plus souvent que lorsqu’il était à Autun. Je suis persuadé que mon frère Joseph ne vous a pas écrit. Comment voudriez-vous qu’il le fît ? Il n’écrit à mon cher père que deux lignes, quand il le fait. En vérité, ce n’est plus le même. Cependant il m’écrit très souvent. Il est en rhétorique… Quant à l’état qu’il veut embrasser, l’ecclésiastique a été comme vous savez, le premier qu’il a choisi. Il a persisté dans cette résolution jusqu’à cette heure, où il veut servir le roi, en quoi il a bien tort, pour plusieurs raisons.

1o Comme le remarque mon cher père, il n’a pas assez de hardiesse pour affronter les périls d’une action ; sa santé faible ne lui permet pas de soutenir les fatigues d’une campagne, et mon frère n’envisage l’état militaire que du côté des garnisons. Oui, mon cher frère sera un bon officier de garnison, fort bien fait, ayant l’esprit léger, conséquemment


    ambassadeur en Espagne, membre du Tribunat puis du Sénat conservateur. Son mariage avec madame Jouberthon, en 1802, gâta ses affaires auprès du Premier Consul. Lucien Bonaparte, prince romain de Canino, est mort à Viterbe le 25 juin 1840. Il est enterré dans l’église de Canino.

    Écrivain à ses heures, auteur d’un poème de Charlemagne, il fut membre de l’Académie française.