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ques obstacles apportés par la France à ce que l’Angleterre rallumât la guerre sur le continent par des intrigues diplomatiques, tandis que les Anglais envoient des émissaires dans toutes les parties de l’Europe pour tâcher de légitimer leur fureur de guerroyer encore avec la France ; quelques invitations aux Anglais d’évacuer Malte pour exécuter le traité d’Amiens, tandis qu’ils se plaignaient dans lesdits journaux que la France ne l’exécutait pas de son côté ; quelques idées que la France désirait encore l’Égypte et les îles Ioniennes, tandis que les Anglais laissaient leurs troupes à Alexandrie un an après le traité d’Amiens, et ne désemparaient pas de Malte ; quelques conversations rédigées sans vérité et interprétées sans bonne foi, tandis que les Anglais ne cessent d’outrager la France dans les journaux et d’insulter le chef de son gouvernement : telles sont cependant les causes graves et légitimes de la guerre juste et nécessaire, causes officiellement présentées par Sa Majesté britannique, qui déclare à la fin de son manifeste : « n’être animée que du sentiment de ce qu’elle doit à l’honneur de son commerce, aux intérêts de son peuple, et du désir d’arrêter les progrès d’un système qui, s’il ne rencontre pas d’obstacles, peut devenir fatal à toutes les parties du monde civilisé… »

Vous, roi de la Grande-Bretagne, eh quoi ! vous parlez de l’honneur de votre couronne pour faire