Page:Bonafons - Tanastés, conte allégorique, 1745.djvu/67

Cette page a été validée par deux contributeurs.
( 64 )

mil étoient-ils paſſez juſqu’à ſon cœur, que Sterlie reprenant toutes ſes graces, parut plus belle qu’elle n’avoit jamais été. Amariel conduiſit les deux Fées dans le même ſoûterain qui avoit ſervi à la vengeance d’Ardentine, & les y confina pour mil ans. Tanaſtès aprit alors à Sterlie ce qu’il étoit, faiſant un détail de tout ce qui avoit précédé cette derniere cataſtrophe ; elle fut charmée d’avoir cet éclairciſſement qui lui dévoiloit la vérité ſur les mouvemens de ſon cœur. Quelques cérémonies qui furent ajoutées à leur union, tranquiliſerent ſa ſcrupuleuſe délicateſſe, qui vouloit que tout fut en ordre : le ſort d’Agamil excita ſa pitié ; elle lui donna quelques regrets qu’elle accompagna de ſes larmes. Tanaſtès la conſola bientôt d’un chagrin que la ſeule humanité avoit cauſé ; pour Oromal, com-