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part, briſe les voûtes du ſoûterain, & contraint les Gnômes de ſe retirer dans les antres les plus reculés, pour éviter l’éclat de la lumiére qui entroit pour la premiere fois en ce lieu ténébreux.

Tanaſtès tiré de ſa léthargie par ce tintamare, ouvre les yeux, & ne voit autre choſe que le Palais de Zarim, dans lequel il ſe trouve une voix qu’il reconnoît pour celle de Sterlie, il tourne la tête du côté d’où elle partoit ; mais Dieux ! quel objet vient le fraper ! une femme à la vérité, mais ſi difforme, qu’il s’arrête ſaiſi d’horreur. La pauvre Sterlie ignorant ce qui peut cauſer ſa ſurpriſe, court à lui les bras ouverts, en lui prodiguant les noms les plus tendres.

Charmée d’avoir recouvré ce tendre Epoux dont elle ſe croyoit ſéparée pour toûjours, elle l’apelle, il recule ; elle