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que c’eſt au Prince de Zarim, confondant ainſi le vrai avec le faux. Cette conviction excita un ſi violent dépit dans Ardentine ; qu’elle ne délibéra que ſur l’eſpéce de vengeance qu’elle vouloit en tirer : il ſuffit, Madame, dit-elle à Phelinette, j’ai cependant encore une grace à vous demander ; confiez-moi pour un moment votre baguette & votre puiſſance, l’uſage que j’en ferai ne vous déplaira pas ; il me fournira un moyen de vous faire connoître que je ſçaurai un jour ſoutenir la dignité de Fée à laquelle vous me deſtinez. Phelinette ſe défendit de lui accorder ſa demande, lui repréſentant combien cette complaiſance pouroit avoir pour elle de fâcheuſes ſuites, en la livrant à la diſcrétion des autres Fées, contre leſquelles elle n’auroit rien à oppoſer tant qu’elle ſeroit dé-