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pour aller occuper leur poſte ordinaire ſur la nuée.

Agamil venoit de s’éveiller, il bailloit, frottoit ſes yeux, étendoit les bras comme un homme qui a peine à ſecoüer le ſommeil. Pendant tout ce manége il n’avoit pas paru s’apercevoir que Sterlie fût auprès de lui, il s’en ſouvint pourtant ; & la régalant d’un fade bon jour accompagné de quelques équivoques peu gracieuſes pour ſa vertu, il la contraignit de ſe détourner, pour lui dérober ſa rougeur. Agamil ſonne, on entre, il ſe leve, & ſans autre compliment paſſe dans un apartement voiſin, pour ſe montrer aux Courtiſans qui attendoient ſon lever.

Sterlie étoit ſi confuſe, que ſes femmes la tirérent du lit, & la


    qui régne entr’eux, les en diſpenſe ; c’eſt pour cela qu’Oromal crut que la promeſſe de Tanaſtès ſuffiſoit, vû qu’il étoit ſon éléve, & ne connoiſſoit pas d’autres principes que les ſiens.