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avoient toûjours entretenu les Peuples dans la paix & le repos ; ils en joüiſſoient ſans en connoître le prix.
Ce fut en ce tems-là que (a) Phelinette préſenta (b) Ardentine à l’aſſemblée des Fées pour y être admiſe ; c’étoit une jeune perſonne qu’elle avoit élevée, qu’elle aimoit beaucoup, & qui étoit effectivement aimable, belle, pleine d’eſprit, vive juſqu’à l’étourderie, mais extrêmement ambitieuſe, & paſſablement coquette. Phelinette connoſſoit très-bien ſes défauts, & ne ſouhaitoit lui procurer le don de Féerie, que pour ſatisfaire ſon ambition ; mais les Fées l’ayant examinée attentivement, jugèrent qu’il y auroit trop de danger à confier une grande Puiſſance entre les mains d’une femme ſi