Page:Boiteau - Légendes pour les enfants (Hachette 1861).djvu/332

Cette page n’a pas encore été corrigée

dans les roseaux et les grands feuillages qui bordaient la rivière. Plus loin, deux lions buvaient. Il s’avança vers eux et, comme il l’avait fait en s’approchant des crocodiles, il leur lança un caillou. Un éclair de joie traversa son cœur. Les lions l’avaient aperçu, ils bondirent ; il sentit l’haleine chaude de l’un d’eux ; la crinière du lion fouetta son visage, son flanc froissa ses épaules ; mais il n’éprouva aucune douleur et il n’eut pas le bonheur de se voir englouti, brisé, dévoré. Un mouvement étrange avait dérangé les lions dans leur élan ; ils se retirèrent, en rugissant, dans le silence et dans l’ombre.