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votre épouse. Accordez, sire, cette grâce à vos fidèles sujets, afin que, si votre haute et noble personne éprouvait quelque infortune, dans leur malheur au moins ils ne restassent point sans seigneur. »

A ce discours, Gautier attendri répondit affectueusement : « Mes amis, il est vrai que je me plaisais à jouir de cette liberté qu’on goûte dans ma situation, et qu’on perd dans le mariage, si j’en crois ceux qui l’ont éprouvé. Toutefois je vous promets de prendre une femme, et j’espère de la bonté de Dieu qu’il me la donnera telle que je pourrai avec elle vivre heureux. Mais je veux aussi auparavant que vous me promettiez une chose : c’est que celle que je choisirai, quelle qu’elle soit, fille de pauvre ou de riche, vous la respectiez et l’honoriez