prêts à défendre tous vos droits ; et nous ferons tant qu’avec le plaisir de Dieu nous les ferons tous mourir de male mort [1] ; et ils maudiront l’heure où ils entrèrent en cette vie d’ici-bas. »
L’empereur fut joyeux de la réponse des barons ; et aussitôt il fit crier par la cité de Rome que tous les hommes qui pourraient porter les armes eussent à se tenir prêts, afin d’assaillir les musulmans et de les faire tous mourir. Incontinent chacun se rendit vers l’empereur pour l’accompagner. Ils allèrent ensemble, en belle ordonnance, assaillir les Sarrasins ; l’empereur y était en personne. Mais, quoique la puissance des Romains fût grande, ils eussent été défaits si Dieu ne leur eût envoyé Robert pour les secourir.
XXII.
Comment Dieu envoya par un ange un cheval et des armes blanches à Robert pour aller secourir les Romains.
Quand le jour fut venu où l’empereur et les Romains devaient avoir maille à partir [2] avec les Sarrasins,