qui entendirent ces paroles crurent que l’intendant l’avait offensée dans le service de la maison et qu’il promettait de réparer son offense.
XIII
Il y avait au service de Sifroy un pourvoyeur qui avait gagné les bonnes grâces de Geneviève à cause de sa grande vertu et de son zèle. L’intendant, s’en étant aperçu, partit de là pour imaginer une trahison nouvelle et plus infâme. Il résolut de demander encore à Geneviève de consentir à l’exécution de ses projets, et se promit, si elle refusait, de l’accuser d’aimer son vertueux pourvoyeur et de songer avec lui à empêcher le retour de son époux. Sifroy apprendrait par lui que ce serviteur avait osé prétendre en secret à l’amitié et à la main de la comtesse, et que celle-ci ne lui avait pas témoigné d’aversion.
Geneviève portait alors en son sein l’enfant dont elle avait parlé dans sa lettre.
Un soir que la fraîcheur du temps invitait à la promenade, Geneviève sortit et se promena dans le jardin. Golo, feignant d’avoir quelque affaire à lui communiquer, s’approcha d’elle et, après plusieurs