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c^n AVERTISSEMENT. muon^ impeccancey ingénéraUe^ inno9ateur fout novateur^ rtbaptUation ^ onl ces âé&ut;» ; par conséquent on ne doit pas les employer. Il faut surtout écarter ces mots qu’il est si facile de forger en ajoutant à un mot anti^ des ^ in. />) re tels que antimonarehiquc y 4uUinational désassocier^ dévouloir ^ déverser^ décesser ; inaecordable ^ incontra- diction^ irramenable ^ irrassasiable ) réinfecter ^ remmaillotter. On yoit que ces moU, qui fourmillent dans le» auteurs modernes » ont plus que tous les autres les caractères de proscription. Ces observations ’ s’appliquen même aux mots surannés | tels que colliger pour recueillir. Ceux qui écrivent de nos jours sont réduite à étn imitateurs ou bixarres , et trop souvent leur vanité les force à préférer le deuxième r61e t étr«  pu augmenter considérablement le nombre des moto forgés par le Néologisme , en les cher- cliant dans les ouvrages de plusieurs auteurs modernes mais j’ai cru qu’il suffisoit de recueillir ceux déjà trop nombreux qu’ont admis les nouveaux Dictionnaires : il ne peut être permis de créer des mois nouveaux que pour énoncer de nouveaux rapports entre les choses ^ ou des découvertes nouvelles : et la punition de l’é- crivain qui en emploie trop doit être de rester inintelligible* ’ . D’ailleurs , ces mots nouveaux ou surannés proscrits par l’usage , arbitre suprême ^ne nous paroissènt avoir plus de force que parce que l’habitude ne les a pas afibiblis pour nous mais à peine aiiroient-ils été employés quelque» fois, qu’ils perdroient cette force apparente et n’auroient plus que leur biaarrerie ^ leur inutilité. Les mots saUimeniai^ romantique , pris de l’angloîs y ont d’abord paru très-énergiques ; m|ds on les a tant employés ’ qu’aujourd’hui l’œilles lit sans que l’esprit soit arrêté, sans que. Tame soit émue. C’est par la même raison ue les langues étrangères paroissènt quelquefois préférables à la nôtre} leur nouveauté y pour celui qui vient e les apprendre ^ rend en apparence leurs expressions plus énergiques. Tout l’art de l’écrivain se réduit à cet écard à ne se servir jamais que de termes propres à l’idée qu’il veut exprimer. Il accoutume son lecteur à la modération de style et retrouve toute la force de la langue lorsqu’il en a besoin. Les beaux tableaux tracés par les grands écrivains nous étonnent | nous émeuvent , quoi- qu’écrits avec des mots très- usités $ et. si le lecteur s’avisoit de les parsemer de ces mots abandonnés par l’usage y ou forgés par le Néologisme * ils perdroient toute leur beauté. - Je n’ai indiqué la prononciation que dans les cas difficiles , parce que Tusage seul l’enseigne y et qu’aucun assemblage de voyelles et de consonnes ne peut la rendre^ ainsi é-gri^gli^oar pour égrilloir y Boa^me peur Bohême y font rire les François | et l’étranger le prononce comme un mot de sa langue.. ’ J’espère que ces différens genres d’utilité feront accueillir cet ouvrage | surtout par }es instituteurs et leur» élèves. Je crois devoir répéter que mon plan est de présenter la Langue françoise y non^^aenlement avec tous le» nota, toutes les expressions et les locutions dont elle se sert pour rendib toutes les pensées y exprimer tous les sentimens > peindre toutes les images | mais encore avec tous les termes qu’elle emploie pour désigner les êtres physiques et métaphvsiques en général ; que je n’ai rien négligé jdoub que ce Dictionnaire pût être con^ sidéré comme renfermant le CORPS COMPLET DE LA LANGUjB FRANÇOISE • et comme imc ENCY- CLOPEDIE PORTATIVE.