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ABLU. ABOR. ABOY. 3

ABIGÉAT, s. m. t. de jurisp. vol de troupeau, A. {ab, de hors, agere, conduire, lat.)

ABILDGAARBIE, s. f. Genre de plantes de la famille des cypéroïdes.

ABÎME, AL. voy. Abyme. (abussos, gr.) AB INTESTAT, locut. adverbiale, sans tester, sans testament (mourir, hériter—) ; Ab-int.-. —A. G. R. adj. G. subst. ||ta. (ab intestats. lat.)

AB-IRATO, locut. adv. se dit des choses que l’on fait étant en colère (testament —). A. G. R. (lat.)

D’IRRITATION, s. f. absence d’irritation ; affaiblissement des phénomènes vitaux.

ABJECT, E, adj.-tus. vil, bas, méprisable, dont on ne fait nulle estime (homme, être, esprit, sentiments, emploi—). Ame abjecte ! c’est ta triste philosophie qui te rend semblable aux bêtes. [J.-J. Rousseau. ] // n’y a point de gloire à vaincre des ennemis abjects. [Quinte-Curce.]

ABJECTION, S. f. —tio. humiliation ; abaissement (tomber, se plonger, vivre dans 1’—) ; rebut 1 ; bassesse méprisable (—d’une.personne, de ses mœurs, de son âme) ; (état d’—), de mépris, (syn.) (ab, de, jacio, je jette, lat.) J // était /abjection du peuple.

ABJURATION, s. f. Ejuratio. renoncement public à une religion regardéécomme fausse, à une opinion ; acte qui certifie ce renoncement ; (faire-de l’hérésie ; (fig.) d’une passion.)

ABJURER, v. a. —ré, e, p. Ejurare. renoncer à une fausse religion, aune erreur, à une mauvaise doctrine, à une opinion ; se ditabs.pour faire abjuration (lia abjuré)

; (fig.) (— une passion) quitter ; laisser ; renoncer

à1 (— la poésie, l’amour, ses craintes, la nature), v. pron.-(ab, contre, jurare, jurer, lat.) * Chez les nations corrompues les femmes abjurent leur sexe. [Pythagore. ]. 2 Les erreurs lucratives ne n’abjurent jamais. B.

ABLACTATION, S. f. action, manière de sevrer des enfants, v. (ab, privât, lacté, lait, lat.)

ABLAIS, S. m. blés coupés, encore sur le sol. B. (yi. inus.)

ABLANIER, S. m. arbre de la Guiane. ABLAQUES, adj. (soies —) de Perse, voy. Ardassines. R. Bysses. v.

ABLAQUÉATION, s. f. déchaussement (des vignes, des arbres), ouverture autour des racines pour les exposer à l’air, à la pluie, etc. AL. (ab, hors, laqueus, collet, lat.)

ABLATIF, S. m. —tivus. sixième cas dans le latin, (ab, hors, latum, porté, lat.)

ABLATION, s.f. —tio. t. de chir. enlèvement, action d’emporter, d’enlever (— d’une tumeur), d’expulser (de l’humeur) ; repos entre deux accès de fièvre ; retranchement d’une partie de la nourriture ; soustraction d’une chose faite ou inutile, t. de chimie. ABLATIVO, adv. (mis—), en un tas. —A. AL. ABLE, S. m. Alburnus. Ablette, petit poisson de rivière argenté, plat et mince, du genre cyprin, dermoptère. Able ou Ablete. R. || âhlë.

ABLECTESjS.m.p/. soldats romains d’élite, t. d’antiq. ABLÉGAT, S. m. vicaire du légat, officier du pape ; a. G. c. v. vice-légat. B.||-ga. (ab, hors, lego, j’envoie, lat.)

ABLÉGATION, s.f. t. de jurisp. rom. bannissement prononcé par le père de famille.

ABLEISIE, s. f t. de méd. perte des facultés intellectuelles.

AT&ERET, s. m. filet carré de pêche pour les allies, etc. —rat. G.||rêt

ABLETTE, s.f. able, poisson de rivière du genre cyprin. Ablete. R. Il fournit des écailles qui eiitrent dans la fabrication des perles fausses.

ABLOCS, s. m. pi. parpaings ou soubassements en maçonnerie pour appuyer les pans d’une maison en bois. ABLUANT, e, adj. s. Abluens. délayant, qui emporte les parties acres, etc. t. de rnéd.

ABLUEII, v. a. —blué, e, p. laver (vi.) ; faire revivre l’écriture avec une teinture de noix de galle.

ABLUTION, S. f. —tio. action d’abluer, de laver, de blanchir, de netloyer ; de se laver avant d’aller au temple ; eau lustrale ; bain avant la prière, t. d’antiq. ; la liqueur qui sert à laver ; vin et eau pour laver les mains, la bouche, après la communion ; partie de la messeoù le prêtre accomplit cette cérémonie ; t. de

médecine, préparation pour nettoyer un médicament. B. (ab, hors, luo, je purifie, lat.)

ABNÉGATION, s.f. —tio. renoncement à soi’, aux biens terrestres ; mépris ^de soi-même ; R. renonciation à ses privilèges, G. se ditabs. et sans complément.

1 La première et la plus rare des qualités sociales est /abnégation de soi-même.

ABNET, S. m. écharpe de grand-prêtre, s. A.

ABOI, Aboiement, s. m. Latratus. voix, cri du chien qui aboie. Aboî-. B. (ad baubare. lat.) ||âboêmân.

ABOIS, s. m. pi. (être aux —) se dit du cerf réduit, près de la mort ; (fig.) de la dernière extrémité, de l’état d’un mourant ; de la nécessité de rendre une place, t. milit.

ABOLIR, V. a..-li, e, p. I —1ère, casser, annuler (-un acte) ; effacer, ôter entièrement ; mettre hors d’usage, au néant (—une coutume) ; (-un crime) anc. jurisp. en remettre la peine : littéral, ôter l’odeur, N. inus. (s’—) 2, v. pron. * Les lois de circonstances sont abolies par de nouvelles circonstances.

2 Les lois absurdes n’abolissent d’elles-mêmes.

ABOLISSABLE, adj. 2 g. qui doit être aboli ; fête, mémoire, etc., — [Voltaire.]

ABOLISSEMENT, s. m. Extinctio. anéantissement, extinction, action d’abolir (une loi), A. Abrogation. R. (barb.) B.

ABOLITION, s. f. —tio. anéantissement, extinction d’une loi ; pardon d’un crime ; rémission d’une peine ; suppression d’un impôt. G.||cion.

ABOLLE, s. m. t. d’antiq. casaque militaire d’hiver.

ABOMASUM, s. m. le quatrième estomac des animaux ruminants, G. —mâsus. R. C ab, au-dessous de omasum, la panse, lat.)

ABOMINABLE, adj. 2 g. —nandus. exécrable, horrible, détestable (action, homme, morale —) ; par exagér.fam. très-mauvais (— odeur, comédie), (syn.) (ab, de omen, présage, lat.)

ABOMINABLEMENT, adv. —nandum. d’une manière abominable ; très-mal (agir—) ; par exagér.

ABOMINATION, s. f —tio. horreur, détestation, exécration (avoir, être en—) ; son objet ; personne, chose, action abominable ; excès d’impiété, culte impie (— de la désolation. [Écrit.])

ABOMINER, v. a. —né, e, p. (vi.) détester, avoir en horreur, A. G. [Marot]

ABONDAMMENT, adv. —undanter. en ou avec abondance, —dame-, R ||dâmân.

ABONDANCE, S. f. —undantia. richesse, fertilité (vivre dans 1’—, grande — de biens) ; grande quantité de ; (parler d’—), sans préparation, avec une gi-ande fertilité de pensées ; nombreuses locutions d’une langue ; richesse de style ; affluence de mots, de tours heureux ; vin mêlé de beaucoup d’eau.

ABONDANT, e, adj. —undans. qui abonde (pays, moisson) ; (nombre) dont les parties aliquotes additionnées forment un tout plus grand que le nombre ; (fig. écrivain —).

ABONDER, v. n. —undare. être en abondance, en grande quantité ; venir en foule, en grand nombre (les soldats, les maux abondent) * ; avoir en abondance (— en fruits, en légumes, en maux) ; (fig.) — en son sens, être trop attaché à son opinion, T. A. (ab, par, unda, flot, lat.) z Ce qui abonde ne vicie pas (prov.). Ce qui vicie abonde. [Piron.]

AEONNATAIRE, s. m. qui s’abonne, obtient une concession temporaire ; (— d’un canal d’irrigation) qui obtient une concession d’eau, t. de dr.

ABONNEMENT, S. m. Pactum. marché à prix fixe pour un temps, dont le produit est casuel ; son prix. —one-. R. (bonne, limite. (vi.) bounos, éminence. £7-.)

ABONNER, v. a. Pacisci. faire un abonnement, —né, e, p. s. qui a fait un abonnement pour un journal, pour une suite de représentations théâtrales : adj. évalué par jour. (s’—), v. pron. souscrire par abonnement (à un journal).

ABONNIR, V. a. —ni, e, p. Meliorarc. améliorera-un fruit ; une bonne cave abonnit le vin, famil.) ; t. de potier, faire sécher à demi. B. —v. n. ou (s’—), v. pron. devenir meilleur (le vin gardé s’abonnit). Abonir. R.

ABONNISSEMENT, S. m. amélioration.

ABORD, S. m, Accessus. accès ; approche ; attaque

par terre ou par mer. G. action, facilité d’aborder (une côte, fig. une personne) : (la bonté, la modestie rendent d’un-facile) ; affluence de monde, de marchandises, (d’—, tout d’—, déprime—), adv. Primo, dès le premier instant, sur-le-champ, A. R. A bord, sur le vaisseau, voy. Bord.

ABORDABLE, adj. 2 g. accessible (côte, fig. personne

ABORDAGE, s. m. action d’aborder ; heurt de vaisseaux.

ABORDER, v. a. et n. —dé, e, p. Accedere. prendre terre, aller, s’élancer sur le bord (— au rivage, — dans une île ou — le rivage, — une île) ; (-un vaisseau) s’élancer à bord pour s’en emparer ; (l’ennemi, ftn retranchement) ; (un vaisseau en aborde un autre) quand il le prend par le travers et le coule ; (fig.) accoster ; approcher ; joindre ; (—une question), la traiter, la discuter ; (— franchement la difficulté), ne pas l’éviter, chercher à la résoudre ; avec être ou avoir, (s’—), G. v. récip. J v. pron. être, pouvoir être abordé (cette côte peut s’—). J Des ennemis mortels ne s’abordent qu’en tremblant.

ABORDEUR, s. m. t. de mer, qui fait un abordage.

ABORIGÈNE, s. m. —nés. premier habitant ; pi. naturels d’un pays, —gènes, G. (ab, de origo, origine, lat.)

ABONNEMENT, s. m. limite ; aclion d’aborder, son effet.

ABORNER, V. a. —né, e, p. limiter (-un terrain), en poser les bornes.

AEORTIF, —ive, adj. avorté, né avant terme (fleur, graine, fruit, enfant), incomplet ; v. qui fait avorter (remède —). AL. (aborior, je nais avant terme, lat.)

ABOT, S. m. espècedeserrure, d’entrave, pour retenir les chevaux dans les pâturages.

ABOUCHEMENT, s. m. Colloquium. (fig.) entrevue, conférence (de deux ou plusieurs personnes) ; entretien particulier ; (inus.) B. : rencontre, union de deux veines, de deux orifices, t. d’anat ; de deux branches, t. de bot.

ABOUCHER, v. a. —ché, e, p. rapprocher des personnes pour conférer. (s’—), v. récipr. (s’— avec quelqu’un) se réunir pour conférer : se dit de la jonc, tion des veines.

ABOUCHOUCBOU, s. m. sorte de drap de France, pour le Levant, R. G.

ABOUEMENT, s. m. assemblage de menuiserie, ou de charpenterie, carrée et en onglet. Aboum— ou Boum-, R. Aboû-. v. Boue-, co. ou Aboutement.

ABOUFFER, V. a. ou n. ôter ou perdre la respiration, (vi.)

ABOUGRI, e, adj. trapu ; c. mal conformé, AL. Rabougri. R.

ABOU-HANNÈS, s. m. oiseau d’Égy pie, l’anc ibis.

ABOUCHEMENT, s. m. addition de sel nouveau sur le vieux, R. G. C. V.

ABOUQUER, v. a. —que, e, p. (— du sel), ajouter du sel nouveau sur du vieux, R. AL. G. C. V.

ABOUT, S. m. extrémité du bois taillé en équerre ; alonge, base du cylindre qui broie le papier, B. (les abouts d’une pièce de terre), propriétés contiguës, t. d’arpent

ABOUTÉ, e, adj. t. de blas. se dit des pièces qui se répondent par les. pointes.

ABOUTER, v. a. —té, e, p. joindre, toucher, melti-e bout à bout ; (vi.) (s’—), v. récipr. t. de mer, se joindre par les bouts.

ABOUTIR, v. n. —ti, e, p. Terminari. (à) toucher d’un bout à ; t. de chir. crever, suppurer (un abcès —tit) ; t. d’hort boutonner, s’épanouir ; se dit de la sève qui atteint au bout. AL. (fig.) se terminer à ; tendre à.—, ou Amboutir, v. a. recouvrir les saillies ; raccorder, t. de plombier, B.

ABOUTISSANT, e, adj. qui aboutit (terre, voie), s. m. pi. Vicinitates. les tenants et les-de…, les côtés et les bouts d’un champ, etc. AL. se dit au fig. des circonstances, des dépendances d’une affaire.

ABOUTISSEMENT, S. m. Suppwatio. état d’un abcès qui aboutit ; t. de tailleur, etc. alonge. AL.

AB OVO, adv. dès l’origine, dèsle commencement, A. (depuis l’œuf (de Léda), lat.)

ABOYANT, e, adj. qui aboie (canaille —). [Linguet]

ABOYER, V. n. —yé, e, p. Latrare. crier (se dit des chiens), japper (—après ou contre les voleurs ;