Je ne sais ; la Comtesse est au fond si pressante,
Que je crains qu’il ne cede à sa poursuite ardente.
Ma tante, agissez donc pour détourner ce coup.
Vraiment, si je pouvois…
Vous y pouvez beaucoup.
La santé du logis s’y trouve intéressée,
Et c’est un procédé dont je suis offensée.
J’en suis outrée ; il est tout des plus violens.
Vient-on dans les Maisons pour enlever les gens,
Dans le tems que leur art nous est si salutaire,
Quand notre vie y tient par un nœud nécessaire ?
Nous retomberons tous dès qu’il sera parti.
C’est un assassinat digne d’être puni.
Votre niece a raison, j’approuve sa colere ;
C’est vous couper la gorge.
Pour fixer près de nous notre aimable Prussien.
Cherchons toutes les trois un prompt & sûr moyen.
Il vous seroit aisé, si vous vouliez, ma tante,
De le lier ici d’une façon constante.
Apprens-moi donc comment j’y pourrai réussir ?
Je crains…
Il me tarde déjà d’exécuter la chose.
Parle donc, qui t’arrête ?