Que pour en soutenir tout le fardeau pénible,
Et pour vous en laisser la gloire & tout l’éclat.
Et vous, illustre Sophronie,
Vous, qui m’avez appris à triompher de moi,
Vous, l’auteur généreux du repos de ma vie,
C’est pour vous couronner que je veux être roi ;
Je ne fais que vous rendre un bien que je vous dois :
Votre main précieuse est le seul que j’envie :
De souverain le titre ne m’est doux
Que pour mieux mériter celui de votre époux.
Mon bonheur est parfait, si je comble le vôtre ;
Je haïrois le scéptre, en le tenant d’un autre.
Approche, noble défenseur,
Du roi mon pere, & de ton maître ;
Le zéle que pour lui ton ame a fait paroître,
Ne peut être payé de toute ma faveur.
Mon fils, cette conduite aussi sage qu’auguste,
Annonce à vos sujets le règne d’un roi juste.
C’est l’heureux fruit de vos rigueurs ;
Elles m’ont convaincu que toutes les grandeurs
Ne sont qu’une chimere ou le sommeil nous plonge ;
Qu’excepté la vertu, tout n’est rien que mensonge ;