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Qu’elle a, dans les combats, signalé son grand cœur,
Et, qu’autant que ses yeux, son bras est redoutable.
Le roi, qui connoît trop, dans ce temps orageux,
Ce que peut sur les cœurs un chef si dangereux,
Et qui craint la funeste suite
D’une révolte si subite,
A rassemblé dans son palais
Ce qui lui reste encor de fidéles sujets.
Auprès de lui venez, comme eux, vous rendre,
Et l’aider à résoudre, en ce péril certain,
Quel parti son ame doit prendre,
Pour détourner le cours d’un torrent si prochain.
Ses ordres, pendant son absence,
Doivent faire doubler la garde de ces lieux,
Pour la mettre en état d’opposer sa défense
Aux efforts des séditieux.

CLOTALDE.

Ciel ! Protecteur des rois, arme-toi pour Basile,
Et rens des factieux la fureur inutile !
Que je guide vos pas dans ces rochers affreux :
Évitons cette route, elle est trop difficile.
Ce sentier est plus court, & bien moins périlleux.

(Il s’en va avec Ulric.)