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Effacer, aujourd’hui, tant d’outrages reçûs.
Ton impitoyable refus,
Et l’odieuse préférence
Que vient de donner ta puissance
Au plus grand de mes ennemis,
Du joug de la nature affranchissent ton fils ;
Et ce nouvel affront qui grossit les tempêtes
Qui vont tomber sur vos deux têtes,
Surpasse & comble enfin tous ceux que tu m’as faits.
Plus d’accord entre nous, plus de paix désormais ;
Je ne suis plus ton fils, pere indigne de l’être,
Que pour m’armer de mes droits contre toi :
Crains, dans ton propre état, de n’être plus le maître.
Instruit de mes destins, tout le peuple est pour moi.
Tremble, frémis de te voir sous ma loi ;
Ma bouche te déclare une immortelle guerre :
Et j’atteste le Dieu du ciel & de la terre,
Que je ne verrai point reparoître le jour,
Que mon bras armé du tonnerre,
De mes tyrans affreux n’ait purgé cette cour.