Page:Boissy-Chefs-d'oeuvre dramatiques-1824.djvu/91

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

surtout, je jure fort joliment, et personne ne prononce mieux que moi un ventrebleu ! un le diable m’emporte ! un la peste m’étouffe !

Le lord Craff, à part.

Ah ! le petit fripon !

Le Marquis, au lord Houzey.

Eh ! fi donc, monsieur ! ce sont des serments usés, qui traînent partout. Il faut des serments plus distingués, des serments tout neufs. Je vous ferai présent, la première fois, d’un recueil d’imprécations et de serments, nouvellement inventés par un capitaine de dragons, revus par un officier de marine, et augmentés par un abbé gascon, qui avait perdu son argent au trictrac. C’est un fort bon livre et qui vous instruira.

Le lord Craff, à part, et se levant brusquement.

C’est trop de patience ; je n’y puis plus tenir.

Le lord Houzey, à part.

Ah ! j’aperçois mon père… Je ne le croyois pas si près.

Le lord Craff, au marquis, avec ironie.

Vous voulez bien, monsieur le marquis, que je vous remercie des bonnes et solides instructions que vous donnez là à mon fils ?… (au lord Houzey, d’un ton sec.) Pour vous, monsieur, je