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Éliante.

Fort bien ! En me disant que vous serez le plus simple, le plus uni de tous les hommes, vous êtes tout le contraire. Vous donnez des coups de tête, vous gesticulez, vous parlez d’un ton et d’un air…

Finette, l’interrompant.

Eh ! madame, voulez-vous que monsieur le marquis ait l’air d’un Caton à son âge ?

Le Marquis.

Non, elle veut que j’aie l’air de monsieur Jacques Rosbif, son prétendu.

Éliante.

Monsieur, je veux que vous ayez l’air raisonnable, et que vous preniez monsieur le baron pour modèle.

Le Marquis.

Moi, je ne copie personne, madame ; je me pique d’être original.

Éliante.

On le voit bien. Mais souvenez-vous toujours que je ne vous pardonne qu’à condition que vous changerez d’air et de conduite, et surtout que vous ne ferez plus de souper au Lion rouge. Adieu, je vous laisse. Finette et moi, nous allons au-devant de mon père.

(Éliante sort avec Finette.)