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Finette, l’interrompant.

Bon ! bon ! il faut lui passer quelque chose, en faveur de la jeunesse et des grâces… (voyant paroître Milord Houzey.) Mais voici Milord Houzey, votre frère : c’est du fruit nouveau.



Scène VI.

LE LORD HOUZEY, ÉLIANTE, FINETTE.
Le lord Houzey, à Eliante.

Eh ! bonjour, ma petite sœur.

Éliante.

Bonjour, mon frère. Tu te rends bien rare depuis quelque temps.

Le lord Houzey.

Que veux-tu ? tu as changé de quartier, et je ne sais que d’aujourd’hui ta nouvelle demeure. D’ailleurs, depuis que je ne t’ai vue, j’ai été entraîné par une chaîne de plaisirs, et j’ai fait connoissance avec un jeune seigneur français, qu’on appelle le marquis de Polinville. C’est bien le garçon le plus aimable, le plus gracieux !… Tiens, moi qui brille, sans vanité, parmi tout ce qu’il y a de beau à Londres, je ne suis qu’un maussade auprès de lui, et je ne compte savoir vivre que du jour que je le connois. Ah ! qu’il m’a appris de choses en cinq ou six conversations, et