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Lucile.

Le cruel embarras ! Voyons.J’orthographie…
Et peins trop mal, monsieur… Jamais je n’oserai.

Le Baron.

Pourquoi ? Vous avez tort, je vous corrigerai.

Lucile.

Vous ne pourriez jamais lire mon écriture ;
Et vous vous moqueriez de moi, j’en suis trop sûre.

Le Baron.

Bon, vous faites l’enfant.

Lucile.

Bon, vous faites l’enfant.Je suis de bonne foi.
Je sais l’opinion que vous avez de moi ;
Et c’est pour l’augmenter.

Le Baron.

Et c’est pour l’augmenter.Ah ! Mauvaises défaites !
Donnez, pour mettre fin aux façons que vous faites.

(Il lui prend la lettre des mains, et la lit bas.)



Scène VIII.

LE BARON, LE MARQUIS, LUCILE.
Le Marquis, dans le fond du théâtre.

J’aperçois le Baron, et ma chère Forlis.
Mais il lit un billet : ciel ! l’auroit-il surpris ?

Le Baron, après avoir lu, à Lucile.

Je doute si je veille, et je ne sais que dire.
Parlez, est-ce bien vous qui venez de l’écrire ?