Page:Boissonnas, Un Vaincu, 1875.djvu/63

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


43
Un Vaincu.

« Je reviens de mon expédition dans le territoire propre des Comanches, écrit-il un jour. Nous avons fait huit cents milles[1] en quarante jours. Nous avons visité la source de la Vachita et celle du Rio-Brazos, fouillé les vallées de la Coneba, du Colorado, etc., etc.… Nous n’avons découvert aucun Indien, et toutes les traces que nous avons rencontrées étaient anciennes. Les forêts et les plaines avaient été incendiées presque partout et en quelques endroits nous avons même trouvé le feu fumant encore, mais personne dans le voisinage. Le ciel est brûlant comme de l’airain chauffé et l’air semble s’échapper de la gueule d’une fournaise, nous ne trouvons plus d’eau douce.… »

Le 25 août il écrit encore :

« On nous prévient qu’un parti de Comanches qui vient de marauder, doit passer à enriron seize milles de notre camp. Ils se sont sépa-

  1. Environ 1060 kilomètres.