gouvernement d’évacuer Richmond. Il aurait protégé la retraite avec ses troupes, puis se serait jeté dans les montagnes Bleues ; là seulement, il croyait pouvoir continuer la guerre et se flattait de la prolonger assez pour user la persévérance du Nord.
Le président Davis préféra rester dans la capitale et conserver l’armée à sa portée. Il fut convenu que le plan de retraite du général serait exécuté seulement en cas de revers. Lee se soumit et veilla avec plus d’attention que jamais.
Le 23 mars, il essaya d’arrêter Grant dont les travaux d’approche touchaient la ville. D’abord vainqueurs, les Sudistes rencontrèrent bientôt de telles masses de forces que les ébranler fut impossible ; il fallut rentrer dans les lignes.
Le 29, ce fut l’armée de Grant qui, à son tour, prononça une vigoureuse attaque, elle la renouvela, elle redoubla ses efforts chacun des jours suivants. N’oublions pas que l’armée fédérale comptait à ce moment même cent cinquante mille soldats et que Lee devait, avec