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Un Vaincu.

moment de loisir que lui donnait sa victoire pour conférer avec son gouvernement sur la situation générale de la Confédération.

De toutes parts, excepté devant lui, là où son vigoureux effort venait de le rompre violemment, un cercle de fer se resserrait autour des États confédérés. L’Arkansas et presque tout le Tennessee étaient aux mains des Nordistes ; sur le Mississipi, Vicksburg, la dernière forteresse qui s’opposât encore à leur libre parcours du grand fleuve, était complètement investie et devait nécessairement tomber si elle n’était pas secourue. Fallait-il tenter de la délivrer ? — Devait-on plutôt poursuivre l’avantage obtenu, porter de nouveau la guerre sur le territoire ennemi, et forcer ainsi les généraux du Nord à cesser de menacer Richmond pour couvrir leur propre capitale ?

Telles furent les questions que le général Lee soumit au président Davis, chef de son gouvernement. Deux raisons importantes firent pencher la balance en faveur du dernier parti. L’une, toute politique, était celle qui avait