paravant la France, l’Angleterre et l’Espagne avaient décidé d’unir leurs forces pour une expédition commune, et cette fatale guerre du Mexique que la France, pour son malheur, devait s’obstiner à poursuivre seule, était commencée.
Il était dans l’intérêt des puissances alliées de s’assurer un appui sur le continent américain. Cet appui ne pouvait être le gouvernement de Washington qui s’était de tout temps montré jaloux de l’immixtion des Européens dans les affaires du Nouveau Monde, et considérait le Mexique comme un héritage à lui destiné.
La nouvelle Confédération des États du Sud serait-elle l’alliée que désiraient les trois puissances ? On se le demandait à Londres, à Paris et à Madrid, on se le demandait aussi à Richmond, et là, les esprits prompts à s’enflammer, voyaient déjà l’Europe saluant la jeune République, et, pour prix d’une neutralité bienveillante qui eût paralysé la mauvaise volonté des États-Unis, l’admettant au rang des puissances.
Peut-être n’était-ce point déraisonnable à espérer. On avait droit de compter sur la jalousie