Page:Boissonade - Critique littéraire, t. 2, 1863, éd. Colincamp.djvu/114

Cette page n’a pas encore été corrigée
102
DE QUELQUES ROMANS ANGLAIS.

français émigrés, soumises avec instance à rattCQtiûa des dames de la Grande-Bretagne. » Le produit de cette brochure fut totalemeiit appliqué aux besoins du clergé français.

Miss Bumey a été attachée à la personne de la reine d’Angleterre ; mais sa mauvaise santé ne lui a pas permi de conserver cet emploi. Elle a depuis épousé un Français, M. Darblay, et à la dernière paix, elle est venue ei France avec lui. Si elle habite encore notre pays e qu’elle lise cette feuille, j’espère qu’elle ne s’offenser : pas de la liberté que j’ai prise de me faire son historien J’ai pensé que les lecteurs me sauraient gré de leur faûn connaître l’auteur aimable dont la plume élégante le a tant de fois attendris et charmés. Voilà mon excuse. Le compatriotes de madame Darblay, grands amateurs d détails biographiques et, plus que je ne le suis, à porté de s’instruire des choses qui la concernent, auront déjà sans doute importuné plus d’une fois sa modestie pa leurs notices scrupuleusement exactes. J’avoue que si je l’avais pu, j’aurais volontiers parlagé leurs torts, et tout le monde ici me l’aurait pardonné, car les rares (aient de madame Darblay ne sont pas moins admirés en Franc qu’en Angleterre.

VIII
LA FEMME, OU IDA L’ATHÉNIENNE,
TRADUIT DE MIS ! OWENSON *.

Je suis assez tenté de croire que l’élégant traducteur d’Ida n’aime pas beaucoup l’histoire littéraire. Non-seulement il n’a fait aucune recherche sur l’auteur qu’il traduisait, mais il a même supprimé un avant-propos qu’à sa place j’aurais soigneusement conservé. Miss Owenson y donne sur elle et sur ses ouvrages guelqaes

1 Journal dé VEmpire du 12 avril 1812.