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l’académie française sous l’ancien régime.

de ces lumières intermittentes pour essayer de mieux connaître par quelles vicissitudes a passé, au XVIIe siècle, cette compagnie qui tient une si grande place dans l’histoire des lettres françaises[1].


I

Pellisson[2] nous dit que les procès-verbaux de l’Académie, qu’il a eus dans les mains, commençaient le 13 mars 1634, c’est-à-dire immédiatement après qu’elle eut nommé son premier secrétaire perpétuel. Mais, s’ils étaient rédigés avec beaucoup d’exactitude, il faut croire qu’on mit peu de soins à les conserver. Les premières années sont perdues, et il faut nous contenter aujourd’hui des citations que Pellisson en a faites ; mais avec ce qu’il en a tiré nous pouvons avoir quelque idée de la naissance et des premiers temps de l’Académie.

En 1629 Antoine Godeau, qui plus tard entra

  1. Les Registres de l’Académie française forment quatre volumes dont les trois premiers, publiés en 1895, renferment les procès-verbaux et les listes de présence depuis 1672 jusqu’à 1793. Un quatrième volume, paru en 1906, c’est un appendice contenant ce qu’on à conservé des registres perdus, d’autres pièces qui concernent l’Académie, enfin une table analytique.
  2. Pellisson, Hist. de l’Acad. franç., éd. Livet, I, p. 18.