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INTRODUCTION

LES LETTRES DE CICÉRON


Il n’y a pas d’histoire qu’on étudie plus volontiers, aujourd’hui que celle des dernières années de la république romaine. De savants ouvrages ont été publiés récemment sur ce sujet en France, en Angleterre, en Allemagne[1], et le public les a lus avec avidité. L’importance des questions qui se débattaient alors, la vivacité dramatique des événements, la grandeur des personnages justifient cet intérêt ; mais ce qui explique encore mieux l’attrait que nous éprouvons pour cette curieuse époque, c’est qu’elle nous a été racontée par les lettres de Cicéron. Un contemporain disait de ces lettres que celui qui les lirait ne serait pas tenté de chercher ailleurs l’his-

  1. La suite de ce travail montrera que je me suis beaucoup servi des ouvrages publiés en Allemagne, et surtout de la belle Histoire romaine de M. Mommsen, si savante et si vivante à la fois. Je ne partage pas toujours les opinions de M. Mommsen, mais on reconnaîtra, même dans les endroits où je me sépare de lui, l’influence de ses idées. C’est le maître aujourd’hui de tous ceux qui étudient Rome et son Histoire.