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LES PETITES RELIGIONS DE PARIS

gile primitif. Comme Jésus, le Bouddha fonda aussi des confréries de moines voués à la charité et à la pauvreté. Par millions, ils suivaient le brûlant apôtre, abandonnant leurs biens et coupant leurs cheveux,

Les femmes suivirent cet exemple, mais le maître les admit d’abord avec difficulté ; il avait peur d’elles ; enfin sur la prière d’Ananda, le saint Jean du Gange, les couvents féminins s’élevèrent, mais avec des règles plus persécutrices et plus acharnées. Seulement nul pontife, nulle cléricature, pas de culte.

Hélas ! tant de pureté et de simplicité ne durèrent pas. De même que les premières églises chrétiennes toute de dévouement et sans ambition terrestre virent leur succéder une hiérarchie sacerdotale orgueilleuse et conquérante, les congrégations bouddhistes se formèrent en concile, rédigèrent les préceptes, élevèrent des temples, instituèrent