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LE ROLE FADITIQUE DE LA FEMME

symbolise cette abnégation criminelle, non plus offerte à Dieu, mais au Templier lui-même, voluptueux et brutal[1]. Combien plus beau pour ce Templier, le Dieu fort et vraiment mâle, dédaignant si peu la femme, qu’il rêve l’union miraculeuse des deux sexes, l’amour créant l’éternelle union même dans les corps, — Androgyne, Baphomet, Bouc ennemi de l’Agneau, vieux sphinx à mamelles et à griffes, puissance et luxure ! Le sabre, recourbé comme un ctéis s’entrelace au rigide spectre du lingham. Le Vieux de la Montagne aussi a parlé, enseignant les prestiges, initiant par les délices des paradis de Mahomet à la conquête guerrière du monde. Et les Templiers se regardent entre eux avec des yeux virils en quête de fémininité ; la femme est dans leur vice[1] n’exilant la femme que parce que ce vice la crée en eux. Les Templiers nourrissent l’Orient dans leur cœur sombre : le torrent de l’antiquité révélatrice leur apporte, défigurée par leur corruption, l’idole jouisseuse et équivoque qu’ils opposent au Christ pur et souffrant.

Cependant qu’elle fut noble, dans l’esprit des chefs, malgré la tache d’égoïsme satanique, l’idée de ce temple de Salomon, reconstruit selon la tradition éternelle avec les pierres de l’Église plus récente ! Si féconde cette idée qu’elle se perpétua, ne put mourir dans le massacre, connut le miracle de ressusciter en les Rose-Croix, en les premiers francs-maçons, pas encore dégénérés, et mieux, en cette glorification du Saint-Esprit, dont nous sommes tous exaltés, positivistes ou mystiques, sous des formes adverses, selon d’autres méthodes.

  1. a et b Ce détail est affirmé dans presque toutes les dispositions des innombrables procès des Templiers.