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L’ENVOUTEMENT DE HAINE

n’osa faire l’application de la sentence, et permit que Robert s’évadât…

M. Falgairolle[1], substitut du procureur de la République à Nîmes, a publié récemment selon les pièces des archives de la Lozère le procès intenté à Pépin, prêtre du diocèse de Clermont en 1347. Pépin avait envoûté l’évêque de Mende par une « manie », fabriquée un vendredi et sur la poitrine de laquelle il écrivit les noms des Dominations. Cela pour obéir au seigneur d’Apcher. Il s’était conformé pour la méthode au livre de magie De Naturalibus, composé par le roi de Majorque.

Jaloux de Glocester, le cardinal de Winchester prétendit que la duchesse, secondée par une sorcière et un prêtre, attentait magiquement à la vie d’Henri VI, roi d’Augleterre. Les trois accusés furent déclarés coupables et diversement châtiés.

Personne n’ignore le sort de ce malheureux Trois-Échelles, qui expia au bout d’une corde de sataniques conspirations. Côme Ruggieri, astrologue de Catherine de Médicis, plusieurs fois torturé, avoua un joli chiffre d’envoûtements pour le compte de la feue reine mère. On le relâcha ; car il jura en avoir fait pénitence.

Vengeurs du duc et du cardinal de Guise, des prêtres ligueurs consacraient à la messe des effigies de Henri III, dont ils traversaient le cœur en l’appelant : « Tyran Hérode ! »

Léonora Galigaï, maréchale d’Ancre, fut brûlée vive quoi-qu’elle niât avoir géhenné avec « des boulettes de cire » plusieurs personnes de la cour. Elle eut beau s’écrier :

  1. Un envoûtement en Gévaudan en l’année 1347. Nîmes (1892).
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