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XXII
PRÉFACE

quel terreau, qui s’accroît dans l’humidité, s’épanouit dans la puanteur des limons et, finalement, s’étiole, se dessèche et meurt quand on la transporte dans de la véritable terre, au plein jour. Tel l’Esprit de Ténèbres qui ne se meut que dans la boue et dans la nuit des âmes et qui se paralyse et perd son efficace, dès qu’on l’éclaire. En somme, la publicité, le grand air, sont un des antidotes les plus puissants du Satanisme.

L’on peut donc espérer qu’en ébruitant cet abominable opuscule, Jules Bois gênera singulièrement les adeptes de la Magie qui se gardent bien de parler de ce IVe livre d’Agrippa dont ils se réservent les formules et les recettes pour opérer des conjurations et tenter des sorts.

Dans la partie toute moderne. Bois a nécessairement dû réunir et sérier une masse énorme de pièces. Celles qui lui ont le plus particulièrement servi proviennent de trois sources :

Du Folk-lore contemporain, des longues et patientes études de M. Tuchmann sur la « Fascination » publiées depuis cinq ou six ans dans la revue « la Mélusine » — puis des archives de Vintras qui abondent en documents sur le Satanisme, — enfin de celles de Christian père qui avait amassé les plus curieuses informations sur la magie, sur les vénéfices, sur les messes noires. Selon la méthode anglaise, Jules Bois a, en outre, fait appel au bon vouloir des gens qui possédaient des renseignements sur ces questions. Il a enfin utilisé le concours d’un des derniers sorciers de Paris qui fut, dès son enfance, initié à la pratique des sortilèges par les Bohé-