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XXI
PRÉFACE

Toute la partie ancienne tant de fois traitée par les écrivains qui s’occupèrent d’occultisme est, en quelque sorte, rajeunie dans ce livre. Sans s’attarder sur des œuvres déjà dépouillées par d’autres, il a eu surtout recours aux liasses omises, aux textes inédits et il a tiré de curieuses notes des Archives de la Bastille, des manuscrits de la Bibliothèque nationale et surtout de ceux de l’Arsenal, si riche en grimoires, en documents sur la science spagyrique, sur la démonographie, sur les pratiques de la sorcellerie et de la nigremance.

Il a enfin, longuement, patiemment, étudié Cornélius Agrippa, le seul écrivain qui ait, en somme, consigné par écrit la vraie liturgie des cérémonies infernales, les hypocrites et les cauteleuses formules qui, lorsque Dieu le tolère, permettent à l’homme d’entrer en relations avec les Esprits du Mal.

Pour la première fois, il a traduit du latin et il a joint comme pièce justificative et comme appendice à son ouvrage, ce IVe livre de la « Philosophie occulte », dans lequel les initiés peuvent trouver toute la technique du Satanisme.

Et, ce faisant, il a, selon moi, chrétiennement agi, car le vieil axiome de la Magie « Tout secret divulgué est perdu » demeure exact. Il en est de l’infâme goétie, de même de que cette flore qui se ramifie dans les tuyaux d’égout, qui pousse, qui se développe sous le pavé de nos rues, dans l’ombre des conduits de fonte ; c’est une sorte de végétation fongueuse, de champignon, d’éponge décomposée, de teigne qui tire ses sucs d’on ne sait